Un temps automnal les deux premières soirées, l’annulation de l’une d’elles… Le nouvel équipage à la barre du festival n’a pas eu la partie facile. Le point avec Emmanuel Lyant, co-président.

Entretien avec Emmanuel Lyant, co-président du Mondial’Folk de Plozévet (Finistère).

Votre impression au terme de cette 37ème édition ?

En raison de la mauvaise météo, les deux premières journées ont été très difficiles. On misait pourtant beaucoup sur ces deux soirées pour toucher un nouveau public.

Côté chiffres, je ne sais pas encore. On va affiner tout cela dans les semaines qui viennent.

Les concerts en plein air sont toujours tributaires de la météo. Avec la proximité de l’Avel-Dro, y aurait-il possibilité d’envisager une solution de repli ?

À voir. Tout en sachant que cette salle est aménagée pour accueillir les galas des groupes internationaux. On va réfléchir sur les points à améliorer, car on a conscience que tout n’est pas parfait.

La journée du dimanche semble avoir été une réussite…

Avec une météo redevenue clémente, le public a répondu présent. Le Défilé des nations est parti à l’heure, il n’y a pas eu de trous entre les groupes. On les avait sensibilisés là-dessus. Le Panorama ensuite a connu une belle affluence également. Le soir, on a comptabilisé 450 entrées au fest-noz, ce n’est pas mal.

Quant au concert de Cécile Corbel à l’Avel-Dro, même si on s’attendait à un peu plus de monde, on est satisfait.

Votre avis sur la soirée du lundi dédiée aux groupes locaux ? Et la soirée de clôture, mardi ?

Le lundi, c’est un tremplin, un investissement pour l’avenir. Gardera-t-on cette formule l’an prochain ? À voir. La soirée de clôture a été bien suivie. Les gens se sont retrouvés.

Vos coups de cœur dans la programmation ?

Les groupes internationaux étaient tous très bons. Les Galiciens ont été super, les Russes et Péruviens ont reçu de nombreux compliments du public. Et l’ensemble de Savoie a surpris agréablement.

Les groupes bretons sont aussi de grandes qualités : je pense au bagad de Pommerit-le-Vicomte, mais aussi à ceux qui sont fidèles à Plozévet comme les Danserien Kemper, le bagad Loctudy, le pipe-band de Saint-Brieuc ou encore le bagad du Haut Pays bigouden.

Des changements en vue pour la 38ème édition ?

Les dates pourraient être décalées, peut-être du 19 au 23 août. Ainsi, le dernier jour du festival tomberait le dimanche. Côté programmation, peut-être une grosse tête d’affiche. C’est en réflexion.

Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous au lendemain de votre première expérience à la barre du Mondial Folk ?

C’est complexe. Heureusement qu’on travaille en binôme avec Jérôme Le Coutaller. 270 bénévoles ont été mobilisés, je les remercie car ce sont eux qui portent le festival. Ils ont envie de poursuivre et de relever le défi. C’est encourageant pour nous. Mais tout d’abord, il faut récupérer. Pour repartir de plus belle. On va peser le positif et le négatif pour s’améliorer en vue de la prochaine édition. En gardant l’esprit du festival : la rencontre entre la Bretagne et les cultures du monde.